Sa passion « à temps perdu » pour les maquettes de cirque (essentiellement) est devenue un deuxième métier. Retraité installé à Chinon depuis quelques mois, Jean-Jacques Marthon a même créé, avec son épouse Maryvonne, une auto-entreprise.
« Au départ, il ne pensait pas pouvoir vendre ses maquettes de cirque, raconte Maryvonne, qui a pris la direction de la petite entreprise. Il avait des vitrines pleines… J'ai eu l'idée de mettre certaines pièces sur Internet ; quelques heures à peine après les avoir mises en ligne, on avait un coup de fil pour une grosse commande. » Aujourd'hui, Jean-Jacques travaille essentiellement pour Euro Circus, qui est l'un des deux fabricants français de maquettes de cirque. « Un collègue installé en Dordogne fait les moulages en résine puis me les envoie. Moi, je les monte, les colle et les peint. Je dois aussi poser toutes les petites pièces, gyrophares, pare-brise, etc. », explique Jean-Jacques, qui met entre huit et dix jours pour finaliser un camion avec sa remorque (ces ensembles valent en moyenne près de 250 €). Dans son atelier, tous les grands cirques ont leurs convois, en miniature… Pinder, Bouglione, Amar, etc. Des cirques que Jean-Jacques et Maryvonne admirent sincèrement et qu'ils ne manquent jamais d'aller applaudir. « Quand j'étais tout petiot et que Pinder venait c'était la folie, se souvient le maquettiste, qui vivait alors à Tulle (Corrèze). Dans le cirque, j'aime les beaux spectacles et tout ce qui va autour : les façades, les convois, les véhicules… Et aussi, ce sont des gens merveilleux. Il y a un vrai esprit convivial. »
Article paru dans LA NOUVELLE REPUBLIQUE